Avoir la classe.
Je vais faire cet article en alexandrin
C’est assommant mais qui sommes nous pour juger
Ce bel art pur, noble et ancestral. Lamantin !
Avec alexandrin il me fallait rimer.
Comme je maudis ma prompte décision
De rompre le silence de ce blog désert
Rompre le silence et changer ma diction
Adieu la phrase, moi je m’exprime en vers !
Ha, et quelle supériorité soudain !
Me voici noble cœur, me voici musicqueur !
Et vous, ô pauvres gueux, pathétiques catins !
Vous vous effacez vite devant ma grandeur !
Je sens dans mon âme le souffle de Corneille !
Ou Racine, ou Molière, ou tout autre glandu
Qui, écrivant ses vers, se privait de sommeil
Mais au fil de l’Histoire, demeure inconnu
Tout ça pour ne rien dire, j’en conviens
Qu’importe ! Je m’amuse et pollue votre temps
Vous qui, entre deux feuilletons américains,
Errez sur Internet, débiles et végétant
Ha, ce cher Susanoo, comme je l’ai trollé !
Et pauvre Kama, comme je m’en suis moqué !
D’être une chieuse, je ne peux point cesser
Car tel est mon destin, je me dois d’emmerder
De l’encre j’ai usé afin de réfléchir
C’était orgueilleux, inutile de mentir
Mon article est absurde il n’est que pur délire
Me voilà à sa fin et je ne sais que dire
Et je vous prie de cesser de m’importuner
Ma flemme est ma muse, je ne puis en douter
Et mon interface, je ne vais point changer
A moins bien entendu, que vous ne le fassiez !
(Tout est dit \o/ Vous n'avez pas idée de l'ennui qui naît de la versification. C'est vraiment un suicide lent, douloureux, et inefficace. Ha, et avant de me troller : pensez à la diégèse ~~)
Soeur Gertrude, je crois que j'ai trop de temps libre.